J’ai toujours rêvé d’avoir une grande lunette Vixen. Elles ont la classe et représentent bien l’image que l’on se fait de l’astronomie. J’avais ce qu’il faut pour le ciel profond en ville, mais j’en voulais voir plus pour les planètes, je suis donc tombé sur une annonce LBC pour cette Vixen 90/1000 des années 80.
Vixen a classé ses réfracteurs avec une lettre à la fin pour définir la focale. S pour les petites focales de 300-500, M pour les moyennes de 700 à 1000 et L pour les grandes.
J’ai donc deux M avec les 60/700 et 90/1000 et une S avec la Halley 70/400.

Vixen Custom
On retrouve la 90M dans le catalogue Vixen de 1985. C’est une achromatique standard, comme mes autres lunettes. Elle ne possède pas de vis de collimation comme la 80 M.

On voit d’ailleurs qu’elle était vendue avec des oculaires 20/12,5 et Or 6. Ce qui correspond bien à son potentiel que j’ai pu tester.
La version Custom est sortie quelques années plus tard, on la voit dans le catalogue de 1991 :

Quelque temps plus tard, j’ai réussi à trouver son trépied en bois d’origine :


Trop encombrante et pas super maniable ni pratique, je l’ai revendu pour n’utiliser qu’une seule monture, la Pronto Skywatcher. Je ne suis pas collectionneur, je recherche juste le meilleur confort d’observation possible, même si ça doit sacrifier un peu au design général…
Performances de la Vixen 90M
Une de mes meilleures observations de Saturne a été faite avec l’ES 8.8 avec la lentille de Barlow 2 vissée dessous. Cela permet de faire x1.5 au lieu de x2 en mettant normalement l’oculaire dans la Barlow.
Voici les infos données par mon calculateur :

Vision des planètes à la 90/1000

Saturne est ma cible préférée avec cette 90. Les soirs de bons seeing, je peux vraiment la voir comme cette photo d’un membre de notre club! J’attends avec impatience 2026, quand les anneaux s’inclineront plus vers nous. La division de Cassini est bien entendu visible et les bandes nuageuses souvent bien détaillées. Titan est très visible et j’ai même pu voir 3 lunes un soir bien sombre.
Jupiter est aussi une cible de choix, mais elle m’a moins impressionné que Saturne… Les bandes nuageuses sont bien visibles, les lunes aussi avec de beaux transits, mais impossible de distinguer la tache rouge. Je préfère bizarrement la vision de la 60/700, même si l’image est plus petite.
Mars n’est pas simple à observer. Elle est très éloignée et peu contrastée. J’ai pu tout de même observer ses calottes polaires durant de courts moments.
Au niveau des aberrations chromatiques, elle en a! Ce n’est pas une APO ou une Fluorite et c’est pour ça qu’elle ne m’a couté que 200 €. Mais elles sont surtout visibles lorsque Jupiter est basse sur l’horizon ou certaines fois sur la Lune. Ce n’est pas trop gênant et elles sont compensées par son rapport focal/D de 11, tout comme la 60/700 d’ailleurs.

J’ai acheté des supports muraux pour les exposer sur le mur. C’est joli et très pratique pour les attraper en 2s et les mettre sur le balcon. Je préfère nettement le support en bois de chez Two Stones, conçu à l’origine pour exposer une planche de surf, mais celui en métal plus basique est plus sécurisé pour une grosse lunette.

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Un commentaire
Salut, encore un bel article que voilà. On sent vraiment ta passion pour l’astronomie 👍