Depuis les débuts de ma reprise en astro, j’ai pris l’habitude de garder un carnet de dessin à portée de main lors de mes soirées d’observation. Rien de sophistiqué : un simple carnet à papier blanc, un crayon à mine douce, une gomme et un éclairage discret. Ensuite, je scanne ou photographie mes croquis et je les retouche légèrement à l’ordinateur (contraste, inversion en négatif pour retrouver l’effet « ciel noir »). Une technique que je développe au fur et à mesure avec Gimp ou Krita.
Vous retrouverez toutes ces cibles dans l’application Que voir ce soir ?
Le matériel

J’utilise principalement mes lunettes Vixen japonaises des années 80–90, au diamètre de 60, 70 et 90 mm. Ces instruments puissants et légers me permettent de travailler facilement depuis mon balcon en région parisienne, malgré la pollution lumineuse. Leur optique reste d’une finesse remarquable, avec un piqué très agréable sur les étoiles doubles et un champ bien corrigé pour les amas ouverts.
Les cibles
- Amas ouverts : parfaits pour croquer les alignements stellaires et noter la richesse de chaque champ.
- Étoiles doubles : idéales pour tester la précision de l’optique et la finesse du trait. Les contrastes de couleur se retranscrivent bien avec de belles couleurs pour certaines.
- Galaxies : plus délicates depuis la ville, mais certaines comme M31 ou M81/M82 restent accessibles. Le défi est de rendre l’aspect diffus, avec un noyau plus marqué.
À l’oculaire

Le dessin oblige à observer plus longtemps et plus attentivement. On note les détails progressifs : une étoile faible aperçue en vision décalée, une irrégularité dans le halo d’un amas, une nuance de luminosité dans une galaxie. Là où une photo capte tout d’un coup, le dessin garde la trace de l’expérience visuelle, personnelle et vivante.
La véritable vision
Contrairement à une photo, le dessin retranscrit exactement ce que l’on voit à l’oculaire. Il rend compte de ce que l’observateur distingue réellement à l’oculaire : la limite de perception, les étoiles qu’on devine en vision décalée, la faiblesse des contrastes dans une galaxie, le scintillement d’un double serré.





























